"je n'ai plus envie de perdre mon temps
à réciter tout ce que je sais déjàj'ai trop d'ennemis
j'ai trop d'ennemis
je reste à l'écart"
Nicola Sirkis -"Popstitute"- Album "Paradize"
" Ce n'est pas une revanche, mais c'est quand même jouissif de voir ça. Je suis surtout content vis à vis des fans d'Indochine pour lesquels ça n'a pas été facile dans les dernières années. Aujourd'hui, ils peuvent être fiers et relever la tête après une période où on s'est bien foutu de leur gueule :<<Ah, t'es fan d'Indochine???!!!!>> "
Sans commentaire.
Ci-dessous la version en Realaudio de la question posée par M. Catroux lors de la conférence de presse du 27/09/2005.
27/09/05 conférence presse, question M. Catroux
Alors que certains ont reconnu dans l'album Paradize un formidable réussite, (Francis Zégut par exemple) d'autres ont pondu leurs articles sans oublier leurs préjugés et en faisant preuve d'une mauvaise foi incroyable. Le public a répondu de la plus belle des façons en plébiscitant "Paradize" . 7000
INDOCHINE
"3.6.3"
COLUMBIA/SONY MUSICIl n'y a pas si longtemps, les années 80 ne suscitaient l'extase que dans les soirées mondaines de trentenaires régressifs en pâmoison face à Casimir.
Mais voilà, depuis que le créneau insalubre de la nostalgie bétifiante est devenue norme absolue, Indochine opportuniste comme il se doit, a refait surface, en creusant toujours avec fougue le sillon de l'ambiguïté sexuelle niaise et aseptisée (Troisième Sexe", "Canary Bay"), très loin de la subtilité d'un Bowie.
Où une sale blague pseudo-new wave, à peine remise au goût du jour au moyen d'inoffensives rythmiques sous-Placebo, connaîtà nouveau un succès massif.
Cela dit, pour un tel groupe cupidement ressuscité, l'album live est l'objet le plus pertinent, car il fonctionne en vase clos - ainsi, quelle que soit la portée commerciale actuelle d'Indochine, son public est le même, certes amplifié, que celui des barnums de TV freaks évoqués plus haut. On peut l'entendre assurer les choeurs avec une ferveur enfantine, voire pallier le chant pilotage automatique de Sirkis, et on imagine les flammes de briquets vaciller dans la pénombre sur "Tes Yeux Noirs", à transformer Bercy en cocon moite d'une secte post-moderne. Frisson (de peur) garanti.
Bien sûr, on n'échappe à la sciée écrite par le leader de Mickey 3D, dont seul le nom achève de terroriser le téméraire chroniqueur. Mais plus que tout, c'est la présence de Melissa Auf Der Maur, ancienne bassiste de Hole et des Pumpkins qui, sur " Le Grand Secret, révèle innocemment l'ambition glacée d'Indochine : imposer aux Français la version light d'un courant néo-gothique horripilant et typiquement anglo-saxon incarné aujourd'hui par Marilyn Manson.
Le pire, c'est qu'ils vont finir pas y arriver.
Indochine: enfer au Paradize
Nicola Sirkis possède un truc incroyable: mauvais chanteur, poète de la trempe de Francis Lalanne
, il demeure pourtant l'icône indestructible d'un certain rock teinté de glam made in France, plus de vingt ans après l'inénarrable Aventurier qui fait encore aujourd'hui danser dans les kermesses
Dans un Hexagone qui, en 2002, se cherche encore un avenir rock, même le très sérieux magazine Rock&Folk s'interroge ce mois-ci sur les raisons d'un succès renouvelé – Paradize, le nouvel album d'Indochine, incarné aujourd'hui dans la seule personne de Sirkis, après le départ de Dominique Nicolas en 1994 et le décès de Stéphane Sirkis en 1999, a dépassé les 500000 ventes en France.
Le journal met en avant une heureuse conjonction de musiciens plus ou moins talentueux et n'hésite pas à parler de «Nini Inch Nails light»! S'il écoutait la ritournelle de j'ai demandé à la lune, Trent Reznor intenterait sûrement à R&F un procès pour diffamation.
En fait Indochine thésaurise le kitsch soft des années 80, la grandiloquence enduite de vaseline, la naïveté plus ou moins assumée
. Les textes ineptes
, l'instrumentation FM, n'égratignent en rien l'attraction d'un groupe que l'on va voir comme une relique vaporeuse
. Et prouvent que l'accessoire, forcément inoffensif, résiste plutôt bien au temps.
Melissa Auf Der Maur (Hole, Smashing), Mickey 3D...
Rien que la présence de ces prestigieux guests, on croyait à un énième come back de nos égéries des eighties (non non, on assume).
Mais de miracle il n'y aura point, "Paradize" ne décolle jamais : les mélodies, les sonorités, les paroles, tout respire la naphtaline.
On ne sauve guère que l'audacieux La nuit des fées, mais on est bien loin de tenir la promesse étayant le discours promotionnel du disque : cet album devait en effet faire l'effet d'un "chien sauvage pulvérisant le jeu de quilles du paysage musical français" puisque telle était "la vocation première du groupe, la seule réponse possible au misérabilisme ambiant".
Sympa pour les copains, mais surtout, au vu du résultat, terriblement prétentieux
. Ça n'empêchera sûrement pas Indochine, avant tout groupe sur scène, de remplir les salles sur sa prochaine tournée, mais nul ne peut à présent douter qu'il le fera sur la foi d'un glorieux passé, et non pas grâce au renouvellement très hypothétique
d'un public loin d'être dupe
.
Éprouvante Indochine
Au-delà du sujet de plaisanterie facile, les années passant - et les disques s'entassant, huit à ce jour-, il convient désormais de parler du "mystère Indochine".
Ou comment un groupe aussi improbable, dominé par un chanteur-poseur aussi ridicule
(Nicola(s) Sirkis), a-t-il réussi à survivre avec un noyau de fans accrochés à ses basques? Pis, par on ne sait quelle incongruité
, "Indo" est même parvenu au fil du temps à s'acoquiner avec divers pointures (Serge Gainsbourg hier, Jean-Louis Murat aujourd'hui) que, de premier abord, on aurait cru à l'abri du besoin. Quoi qu'il en soit, le groupe (qui, rappelons-le, fut à la new wave anglo-saxonne ce que la margarine est au beurre
vient de sortir un nouvel album Paradize, dont il sera sans doute question à l'Olympia ce soir, en sus des sautillants Troisième Sexe et autre Tes yeux noirs.
Les vétérans d'Indochine
La France n'était pas considéré en général comme terre bénie pour les groupes de rock, Indochine fait figure d'exception. Le groupe - mais peut-on encore parler de groupe, puisque, depuis la mort de son jumeau, Stéphane, en 1999, toute l'entreprise repose sur les épaules de Nicola Sirkis? - existe en effet depuis le printemps 1981.
Sans la fulgurance de Téléphone, la déglingue des Négresses Vertes ou de la Mano Negra, sans la densité de Noir Désir ( dix-sept ans au compteur, et une victoire de la musique ), Indochine a tracé sa route.
A l'origine, outre son nom en forme de clin d'oeil durassien qui a valu à Nicola sa réputation d'intello ( ! ), le quatuor surfait sur l'univers des ados ( Bob Morane et toute l'heroic fantasy ), ses ambiguïtés, ses fantasmes, distillants des textes souvent boiteux
sur des ritournelles pop mécaniques et sautillantes. Dans le genre, "tes Yeux Noirs" ou "Des Fleurs Pour Salinger" sont de vrais bijoux.
Et puis tout ça a pris de la pesanteur. Aujourd'hui, Sirkis se rêve en Thom Yorke ou Bill Corgan. Son nouveau disque, "Paradize", qui vient de sortir pousse à l'extrême cette tendance: machines à tout-va, voix bidouillée, ambiance lourdingue, longueurs. L'album s'achève sur le superbe "Un singe en hiver", de l'excellent Jean Louis Murat ( au casting il y a aussi l'immense Manset avec "Sa Nuit Des Fées" ), qui écrit: "Je suis rentré d'Indochine. J'y ai laissé ma jeunesse." Nous aussi. On ne voit pas bien comment, après ça, Sirkis pourrait aller plus loin
. >>
A propos de Paradize résumé de ce qui a été dit : tu es forcement nostalgique des années 80 pour écouter Indochine parce que si tu ne connais pas, tu arrêtes d'écouter ton CD à la plage 2
. La pochette est vulgaire, c'est trop saturé de guitares, c'est toujours la même chose et il n'y a pas d'évolution. Ils ont rajouté que c'est dommage pour Nico ( qu'ils aimaient bien) car c'est lui qui a écrit les 3/4 du disque. Ils ont enfin terminé en précisant que ça n'intéresserait que les fans
.